Pratico Magique

Ancrage, quand ça veut pas…

Vous avez commencé à vous éveiller à vos sensations subtiles et découvrez qu’enfin vous pouvez vivre un peu plus librement ces vérités enfouies que vous portez depuis l’enfance. Vous allez enfin pouvoir vous connecter à votre intuition, devenir vous même, rayonner comme un soleil au zénith et découvrir vos supers pouvoir de médium, guérisseur, communiquer avec les plantes, les esprits de la nature, vos guides, etc…

Et on vous dit que le premier pas pour accéder à cette merveilleuse partie de vous ça va être de vous ancrer, vous relier au centre de la Terre pour devenir canal, pour être comme une pile branchée en haut et en bas et que sans ça, ça ne marche pas.

Bien sûr vous vous dites, pas de problème ! Super chouette, on y va. Et là, c’est le drame. Vous essayez de devenir un chêne majestueux aux multiples racines profondes, d’envoyer votre énergie au centre de la Terre de toutes vos forces, de vous coller au sol avec de la super glue cosmique. Et malgré tous ces efforts ô combien sincères et qui plus est quotidiens, vous allez voir un(e) thérapeute en énergétique et il/elle vous dit « ah mais ça va pas là, vous n’êtes pas du tout ancré(e) ! ».

C’est un petit moment de désespoir, plusieurs semaines d’effort réduites à néant et la sensation de ne vraiment rien comprendre. « Mais je les ai faites mes racines ! ».

Oui, mais vous êtes resté(e) ancré(e) 30 minutes maximum.

« tu n’es pas dans ton corps », « tu n’es pas ancrée », « ah mais t’es pas là du tout ! », « si t’es pas ancrée tu vas récupérer pleins de mauvaises énergies ! », « imagine des pierres à tes pieds » (super agréable), « il est temps que tu déploies tes ailes ». Bizarrement, ça me paraissait compliqué de voler avec des sacs de pierres accrochés aux pieds… « si t’as pas confiance en toi, c’est parce que t’es pas ancrée »…

C’est avec ce type de phrases que je faisais mes premiers pas en tant qu’énergéticienne. « Tu dois te protéger et être ancrée ». J’étais ravie de savoir que si je ne visualisais pas en permanence des enclumes sur mes chevilles j’allais me faire traverser par toute la misère du monde et toutes les ombres de mes clients, sans parler des monstres invisibles qui se planquaient à chaque coin de rue, rame de métro, etc…

C’est donc avec force et conviction que je créais les racines les plus puissantes possibles pour être arrimée au sol et récupérer ma force tellurique. Autant vous dire que j’ai eu quelques coups de fatigue, sans parler des moments de désespoir et d’angoisse quand l’ancrage ne marchait AB-SO-LU-MENT… PAS. Quelques secondes d’ancrage avec la sensation de tirer au maximum sur un élastique et quand celui-ci lâchait je me voyais décoller dans les étoiles, encore moins ancrée qu’avant. J’avais l’impression que mon chakra racine était partie faire un tour dans une autre galaxie. Et l’appeler revenait à courir après un chat qui a décidé de vous snober. Vous voyez l’image ?

Ma nouvelle vie me paraissait pleine de réjouissances à venir.

Pourquoi je n’arrive pas à rester ancré(e) ?

Les raisons qui font qu’on n’arrive pas à rester enraciné* sont nombreuses et il faudrait au moins un livre sans être exhaustif. Ca peut être lié à une peur d’incarnation, des croyances religieuses de nos ancêtres telles que : sous nos pieds c’est l’enfer, littéralement. Dans le ciel il y a Dieu et sous nos pieds… Bref en haut les gentils avec les anges et en bas les méchants avec les démons. Si votre inconscient porte cette mémoire, sûr que vos racines vont vite se faire la malle.

Il peut aussi y avoir tout simplement des traumatismes dans vos énergies, dans les chakras du bas, que ce soit de votre vécu ou celui de vos ancêtres. Et quand vous dirigez vos énergies vers la Terre vous passez immanquablement par ces zones de turbulence, ce qui, je vous l’accorde n’a rien d’agréable.

Et pour peu que ce soit tout ça en même temps, autant vous dire que pour vous enraciner il est normal que ce soit un peu compliqué !

Et une autre raison toute simple, tellement simple qu’on y aurait presque pas pensé c’est que vous n’avez peut-être pas la bonne technique.

Si chaque jour vous vous ancrez sous la contrainte parce qu’on vous a dit « il faut », sinon gare à toi et que vous forcez sur ces racines, c’est un peu comme tirer sur un élastique le plus fort possible pour l’accrocher un peu plus bas. Mais au bout d’un moment l’élastique lâche parce que ça créée trop de tension dans vos corps énergétiques. Et petit à petit, l’ancrage devient une angoisse.

Ah oui mais je fais comment alors ?

Un autre point de vue

Un jour j’en ai eu marre, mais vraiment marre de ne pas réussir à rester ancrée tout le temps. Et j’avais beau essayer de m’imposer un ancrage quotidien, tous les matins, ça ne marchait pas. Je me sentais parfois en tensions, je m’énervais et au bout d’un moment, j’oubliais, tout simplement. Je connaissais certains de mes blocages, j’y travaillais autant que je pouvais, mais ça n’était pas suffisant. Et surtout, je vous avoue, je trouvais ça chiant. Je n’ai jamais été quelqu’un de très disciplinée et j’avais l’impression de retourner à l’école. Pas celle de Harry Pottter hein, celle de l’école terrestre ou j’attendais que la journée passe en regardant par la fenêtre ou en gribouillant sur mes cahiers ou encore à avoir les larmes aux yeux devant un exercice de maths qui s’apparentait pour moi à du grec ancien à traduire en chinois. Et on fait quoi à ce moment-là (moi en tout cas) : on renonce. Plus envie. C’était censé être sympa ce chemin là !

Donc tout simplement, j’ai demandé à mes guides ! Oui oui c’est pratique des fois.

J’étais encore dans le « il faut faire comme ça » sans remettre en question les pratiques que j’avais apprises.

Ils m’ont demandé : « Qu’est-ce que tu essayes de faire ?

_ Bein de m’ancrer !

_ Pourquoi ?

_ Euh… Pour travailler mon canal Terre Ciel, pour que l’énergie circule

_ Et selon toi c’est censé être si désagréable ?

Petite pointe de culpabilité sur le fait d’avoir encore des blessures…

Donc oui il y avait la croyance que c’était désagréable parce que je n’étais pas équilibrée intérieurement.

_ Mais quand tu t’ancres, qu’est-ce que tu essayes de faire ?

_ De me relier à la Terre ! Sinon je ne peux pas faire de soin… et je me récupère toutes les énergies négatives. (si il fallait tout leur expliquer aussi…)

_ Et donc tu penses que se relier à la Terre c’est censé être douloureux ?

_ …

Et juste avec cette question, une barrière a sauté. Est-ce que me relier à cette planète que j’aime tant était censé me faire mal, me contorsionner, me forcer, me contraindre ?

C’est mon cœur qui a fait le travail tout seul. Ma Terre je l’aimais bien sûr. A ce moment-là j’ai senti mon énergie qui descendait toute seule en même temps que l’énergie de la Terre venait à ma rencontre. Il n’était plus question de mot, « ancrage », « enracinement » ou autre. J’étais juste en présence dans mon corps, avec Elle. Et cette présence venait du cœur. Sans questionnement. Cela venait de l’envie d’être là.

Ensuite, au fur et à mesure des années s’en est suivi tout un processus de travail personnel, d’apprendre comment je fonctionnais et d’accepter parfois de ne pas être complètement enracinée. De continuer à avancer bien sûr quant au « pourquoi » à certains moments je n’avais pas envie d’être là.

J’accepte de ne pas être ancrée/enracinée quand je sens que ça me fait violence, que ça n’est vraiment pas agréable. La plupart du temps, les personnes qui sont très sensibles et « ouvertes » au subtil ont les chakras du haut plutôt actifs et le monde de la matière peut sembler compliqué.

Puis d’autres fois ça fait tout simplement du bien de faire le choix de ne rien faire, tant pis si vous n’êtes pas ancrés pendant quelques jours. Peut-être que c’est juste aussi à ce moment-là. Un peu comme quand on reste un dimanche en pyjama sans prendre de douche et à manger du chocolat. Je précise aussi que les énergies actuelles bougent, énormément, et que ça n’est pas toujours facile de garder le cap, de rester alignés, de s’écouter. Quand on fait plusieurs passages à la machine à laver cosmique en quelques semaines il faut un peu de temps pour retrouver des repères. C’est NOR-MAL !

Et puis, oui, il y a des jours on en a marre de travailler sur soi, de sentir les tourbillons d’énergie dans tous les sens, de se remettre en question en regardant nos profondeurs, nos mémoires et j’en passe. Bref tout ce process d’évolution certes génial mais ô combien harassant. Alors des fois laissez faire, tout simplement !

Pour ma part j’apprends un peu plus chaque jour à m’apporter de la bienveillance dans ce processus d’ancrage et de reliance à la Terre, à mon corps.

A chaque jour son ancrage

Même si on laisse faire il y a des fois où, vraiment, on a besoin d’un peu plus de présence. Quand je faisais des ateliers par exemple, il y avait vraiment cette nécessité d’avoir une bonne prise terre pour accueillir toutes les énergies liées au thème du moment. Je demandais tout simplement, lors de la création de l’espace de travail, de l’aide à la Terre, aux esprits de la nature, aux guides de chacun des participants. Je demandais aussi aux personnes présentes d’accueillir l’énergie d’ancrage à leur juste mesure. Je peux vous dire que plusieurs fois on s’est senti collés au sol, avec les chakras des pieds tout ouverts.

C’était super mais c’est un type d’ancrage qu’on ne peut maintenir tout le temps. Pour le quotidien, ça m’est souvent arrivé de demander de l’aide à mes guides, puis à la Terre elle-même !

Souvent, quand je me lève le matin je respire, je me mets dans le cœur et je dis bonjour à la Terre. En quelques secondes, j’atterris sur le sol et je suis présente. D’autres fois je demande de l’aide aussi aux esprits des arbres (si je n’en ai pas un à proximité). Je laisse mes énergies mimer les racines de l’arbre et ça se fait tout seul ! Sans que je force.

Et il y a des jours, je mets de la musique, type percussions africaines et je danse comme une folle ! D’autres jours encore ce sera juste de rester en conscience dans mes pieds et de prendre conscience de leurs appuis sur le sol pendant quelques minutes. D’autres fois encore ce sont des mouvements de bassin tout doux.

Le must bien sûr quand c’est possible, c’est pieds nus sur la Terre. Oui, là c’est le bonheur absolu parce que nos sens participent. Le bruit des oiseaux, le toucher de la terre, l’odeur de la forêt. Un vrai bain de bien-être.

Mais vous voyez, ma technique à moi, c’est de ne pas en avoir… C’est sentir ce qui me fait du bien et à quel moment. Osez être créatif ! Il n’y a pas de « règle » unanime pour se relier à la Terre et à son corps. Testez, cherchez, faites vos propres constats de ce qui marche ou pas pour vous. Vous êtes un explorateur, partez à l’aventure de vous-même ! Mais si je peux vous donner un dernier conseil, soyez bienveillant avec vous. Pas la peine de vous auto-flageller. Vous avez des bras, une tête et des jambes donc pas de soucis. Vous êtes une prise Terre-Ciel par nature. Il vous suffit juste de trouver le bon voltage !

Laissez-vous inspirer par la nature ! Si par exemple aujourd’hui vous essayiez de vous déposer sur Terre comme une fleur ? Une belle rose ou une marguerite, que se passe-t-il ? Ou encore une fougère, un pin, un chêne, un bouleau ? Observez ce qui se passe ! Et si vous essayiez de vous déposer sur Terre comme un oiseau ?…

D’autres techniques, d’autres idées ? Laissez-les en commentaire !

* Beaucoup de personnes font une différence entre ancrage et enracinement : parce qu’ancrage c’est avec une ancre et enracinement avec des racines. Oui effectivement. Ce sont deux images différentes, mais personnellement quand j’utilise le mot « ancrage » j’ai une image de racine et de présence à la Terre. Mais sentez comment vous ça vous raisonne et choisissez ce qui vous met le plus à l’aise si vous sentez que ça a une importance. C’est la vérité de vos ressentis qui compte, ce qui est juste pour vous.

6 commentaires

  • Isabelle Campos

    Coucou Marlène
    Quel bonheur de te lire, j en respire d aise !
    Ton texte vient à point nommer….Je vais le relire tranquillement. …ce soir avant de m endormir.
    Merci.
    Beau texte, bien ecrit, avec un brin d humour. Je me sens déjà energetisé, moi qui me ressentait tel un chamalo…déconnecté. ..
    Je pense souvent à toi, à tes voyages physiques et intérieurs.
    Tu es toujours à vadrouiller ?
    J espère que tu vas bien et que tu poursuis ta route en faisant de belles rencontres.
    Merci encore pour cette belle plume,
    A très vite
    Bises de l Aveyron
    Isa

  • Tizba

    Plusieurs semaines que je perd pied et tant de temps passé à chercher à m’ancrer… Merci pour les larmes que j’ai versé au moment ou j’ai lu : « Et donc tu penses que se relier à la Terre c’est censé être douloureux ? »
    Moi aussi je l’aime ma terre.
    Merci, merci, merci.
    Je pense que ce texte va m’accompagner un bon moment.

  • Alexandra

    Merci pour ce partage. Apparemment aussi des difficultés à m’ancrer, non alignement. J’ai beau essayer de visualiser des racines parfois, ce n’est pas assez régulier. Et puis, comme je ne perçois pas ce que ça me permettrait de vivre ou de gagner, j’avoue que c’est plus une contrainte qu’autre chose…pourtant moi aussi j’ai besoin de ma Terre, je suis fascinée par le végétal et le minéral et je sais le bienfait que ça m’apporte. Alors comment sentir le bienfait d’un ancrage et comment le vouloir ? Votre article m’aidera surement à entamer la voie de l’ancrage bénéfique…

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